Nissan et Honda vont bientôt entamer des négociations de fusion, selon un rapport d’une publication économique japonaise Nikkeï libéré mardi. Les deux sociétés, ainsi que le partenaire de Nissan Mitsubishi, collaborent déjà officiellement autour de la technologie d’électrification et du développement de logiciels. Les défis liés à l’intensification de la fabrication de véhicules électriques et au maintien de la rentabilité dans un contexte de forte concurrence industrielle seraient des facteurs majeurs dans le projet d’union.
Les deux constructeurs automobiles ont publié des déclarations identiques en réponse à la nouvelle, déclarant : « Comme annoncé en mars de cette année, Honda et Nissan explorent diverses possibilités de collaboration future, en tirant parti des forces de chacun. » Ni l’un ni l’autre n’ont confirmé le début des négociations de fusion, même s’ils ont tous deux ajouté que les parties prenantes seraient informées des mises à jour importantes au moment opportun.
Les constructeurs automobiles pourraient créer une société holding et signer prochainement un protocole d’accord, selon Nikkeïet quels que soient les résultats de l’accord, ils devraient inclure Mitsubishi. Suite à cette nouvelle, les actions Nissan et Honda cotées aux États-Unis s’échangeaient respectivement en hausse de 9 % et de 1,2 % sur la journée.
Nikkeï a cité la force des fabricants chinois de véhicules électriques et de Tesla en particulier comme principaux instigateurs d’une éventuelle union de leurs forces entre Honda et Nissan. Et tandis que la filiale américaine de Honda a enregistré des chiffres solides jusqu’en 2024, avec des ventes totales en hausse de 8,8 % au cours des neuf premiers mois de l’année, Nissan se trouve dans une situation relativement désastreuse. Le bénéfice net moyen d’un concessionnaire Nissan américain au premier semestre 2024 était inférieur de 70 % à celui de la même période en 2023, selon Actualités automobiles. Un dirigeant du constructeur automobile en difficulté a récemment prédit que l’entreprise ne pourrait survivre que 12 à 14 mois supplémentaires dans sa forme actuelle, à moins d’un redressement miraculeux de l’activité ou de l’arrivée d’un nouveau partenaire doté d’un filet de sécurité en espèces.
Honda pourrait très bien être ce sauveur pour Nissan. En fait, c’est le PDG de Honda, Toshihiro Mibe, qui aurait évoqué la possibilité d’unir les deux constructeurs automobiles plus tôt cette année, alors qu’ils discutaient déjà de travailler ensemble sur les véhicules électriques. En cas de fusion, l’industrie automobile japonaise serait principalement l’apanage de deux acteurs majeurs, à savoir Toyota, qui possède environ 20 % de Subaru et 5 % de Mazda.
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