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Mick Mars a remporté une victoire juridique face aux autres membres de Mötley Crüe.

Mick Mars a remporté une victoire dans la bataille juridique qui l’oppose à Mötley Crüe, mardi, lorsqu’un juge de Los Angeles a reconnu que les vétérans du rock avaient injustement « refusé » de divulguer des informations sur leurs vastes transactions commerciales alors qu’ils cherchaient à évincer leur guitariste fondateur au début de l’année dernière.

Dans une nouvelle décision de justice obtenue par Rolling Stone, le juge a déclaré que l’obstruction du groupe n’a pas laissé d’autre choix à Mars que d’intenter une action en justice pour obtenir les documents en avril dernier. Le juge de Los Angeles a noté qu’après le dépôt de la plainte, le groupe a mis huit mois pour remettre à Mars, le mois dernier, un document final assez volumineux. Invoquant ce retard, le juge a décidé que Mars avait désormais le droit de demander au groupe de couvrir ses frais de justice.

« Les demandes n’étaient pas contraignantes. Pourtant, Mars a été contraint d’intenter une action en justice, et il semble évident que la production n’aurait pas eu lieu sans cela. Mars a droit à des honoraires d’avocat », a déclaré le juge James C. Chalfant, de la Cour supérieure de Los Angeles, dans sa décision de mardi.

Le juge a noté que lorsque le groupe a produit certains des documents demandés le 2 novembre, il a assuré « qu’il s’agissait de tous les documents pertinents » en possession de Mötley Crüe. Il s’est « avéré que c’était faux », a écrit le juge Chalfant, soulignant que les statuts de la société et les déclarations d’impôts sur le revenu ne figuraient que parmi les 1 372 pages de documents fournis au début du mois de décembre. « Ces documents auraient dû être produits sans que Mars n’ait à les solliciter. Le fait de ne pas produire les documents avant le 8 décembre équivaut à un refus. »

Bien que le juge ait clairement blâmé le groupe, il a également statué mardi que l’action en justice de Mars était désormais « sans objet ». Cela signifie que les demandes plus récentes de Mars concernant les écritures du grand livre de 2023 ne seront pas acceptées parce qu’elles ne figuraient pas sur la liste des documents encore en suspens qu’il avait déposée en novembre.

L’avocat principal de Mötley Crüe s’est saisi de cette partie de la décision mardi, déclarant la victoire au nom du groupe. « L’affaire est close. C’est le point essentiel à retenir, a déclaré l’avocate Sasha Frid dans une déclaration à Rolling Stone. En rejetant la requête comme étant sans objet et en mettant fin à l’affaire, le tribunal a estimé que le groupe avait remis tous les documents à Mars et qu’il n’y avait plus rien à faire. Le groupe est allé au-delà de ses obligations en fournissant beaucoup plus de documents que la loi ne l’exigeait. »

De son côté, l’avocat de Mars affirme que l’affaire n’est terminée que parce que le groupe a cédé et s’est conformé à la loi. Il précise que le cœur de l’affaire, à savoir si Mars a été illégalement séparé du groupe, sera toujours soumis à un arbitrage privé plus tard dans l’année.

Dans son procès public déposé en avril dernier, Mick Mars a clairement indiqué qu’il se sentait trahi par Nikki Sixx, Vince Neil et Tommy Lee, qui détiennent chacun 25 % des parts de la plupart des entités du groupe.

Avant le début de la tournée de 2022, Mick Mars aurait fait savoir à tout le monde que cette tournée serait sa dernière. Aujourd’hui âgé de 72 ans, il souffre depuis longtemps de spondylarthrite ankylosante, une maladie osseuse douloureuse qui l’empêche de voyager. Il affirme avoir dit clairement qu’il ne se retirait pas complètement du groupe et qu’il serait disponible pour une résidence à Las Vegas ou pour travailler en studio. Il affirme que ses « frères de 41 ans » ont réagi en lui proposant une séparation qui réduirait ses bénéfices sur les tournées et les marchandises de 25 % à 5 %, puis à 0 %. Lorsqu’il a remis en question cette proposition en invoquant le fait qu’il avait contribué à créer le groupe, les autres membres ont voulu le licencier de six autres sociétés du groupe, a-t-il affirmé. Lorsqu’il a demandé à consulter les documents commerciaux relatifs à ces entités, il a été largement ignoré.

« Quand ils voulaient se défoncer et tout foutre en l’air, je les couvrais, a déclaré Mars dans une interview accordée à Rolling Stone l’année dernière. Maintenant, ils essaient de m’enlever mon héritage, ma part de Mötley Crüe, ma propriété du nom, de la marque. Comment pouvez-vous virer M. Heinz du ketchup Heinz ? Il en est le propriétaire. L’héritage de Frank Sinatra ou de Jimi Hendrix est éternel, et leurs héritiers continuent d’en profiter. Ils essaient de m’enlever cela. Je ne les laisserai pas faire. »

L’avocat de Mars, Ed McPherson, déclare à Rolling Stone que la décision du juge mardi confirme que son client a été maltraité par ses coéquipiers. « Enfin, quelqu’un, quelque part, a dit à ces gars qu’ils ne pouvaient plus intimider Mick. Nous sommes au milieu d’un énorme arbitrage qui décidera en fin de compte si Mick doit céder ses parts ou non, s’ils ont fait les choses correctement ou non. Évidemment, nous affirmons qu’ils n’ont rien fait de correct. Mais ils se sentent au-dessus des règles. Et c’est de cela qu’il s’agit dans ce procès. »

Nancy Dillon

Traduit par la rédaction