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Les feux de poubelles en série effraient toujours un peu car ils peuvent générer des dommages collatéraux sur des voitures, des boutiques, des espaces verts, etc. C’est ce qui s’est produit à Melun et Dammarie en avril. A chaque fois, le mode opératoire très particulier et suivant un certain cheminement a mis la puce à l’oreille des enquêteurs du commissariat d’agglomération de Melun Val de Seine.

Une première série a commencé dans la nuit du 7 et 8 avril à Melun. Puis une autre dans celle du12 au 13 avril après minuit, entre Dammarie et Melun, avec une poubelle jetée contre la vitrine des pompes funèbres Hibaya et une Peugeot 3008 à Melun. Enfin, une dernière série est survenue dans la nuit du 15 au 16 avril, débutant devant le cabinet d’assurances Axa à Dammarie et se poursuivant jusqu’au centre-ville de Melun.

Une trentaine de poubelles brûlées en trois nuits

Bilan : une trentaine de poubelles brûlées, deux vitrines de commerces endommagées ainsi que la Peugeot 3008. Plusieurs victimes ont déposé plainte, notamment le Smitom pour ses bennes, la communauté d’agglomération Melun Val de Seine pour le bitume brûlé, le bailleur ICF Habitat, les commerçants et des particuliers.

L’exploitation de la vidéosurveillance a permis aux policiers d’identifier un homme mesurant 1,95 mètre et présent sur les lieux chaque nuit. Les enquêteurs ont reconnu l’auteur des mêmes faits commis en 2021 à Melun. Âgé de 34 ans et très défavorablement connu de la police, il a été interpellé très rapidement. Il a reconnu d’abord les faits, disant qu’il est pyromane, puis il s’est rétracté.

Un psychiatre l’a rencontré et a estimé qu’il était accessible aux sanctions pénales. Déféré samedi, il a ensuite été placé en détention provisoire jusqu’à son jugement en comparution immédiate mardi. Mais coup de théâtre : à l’audience ce mardi après-midi, une expertise psychiatrique a été demandée. Afin de la réaliser, l’homme sera finalement jugé le 27 juin prochain. D’ici là, il restera en détention provisoire.